Dans les deux articles précédents, nous avons vu quels visas te permettaient d’avoir un travail et quelle attitude adopter sur place pour maximiser tes chances.
Maintenant, attaquons-nous au cœur du problème : le recrutement !
En Australie, trois aspects sont différents d’en France : le format de ton CV, les questions des recruteurs et le fameux problème du visa.
1. Du CV Français au CV Australien
90% des CVs se font jeter en moins de 7 secondes : évite d’en faire partie !
Pour nous Français, il y a un monde entre un CV juste traduit et un véritable CV Australien, qui, lui, permet de décrocher des entretiens.
En première lecture de ton CV, un recruteur passe 10s à chercher les réponses à 3 questions : combien d’années d’expérience a-t-il à ce poste ? chez qui ? quel diplôme ?
Pour aider le recruteur (et augmenter tes chances!), adapte ton CV :
- Adopte une structure classique Australienne : de 2 à 4 pages, avec titre, résumé de 2-3 lignes, expérience, éducation, compétences (skills) puis références
- Simplifie tes études françaises (par exemple, ne mentionne pas les “classes préparatoires”) et transforme le nom de tes diplômes en équivalents locaux (Bachelor / Master / PhD)
- Mets des titres simples et percutants pour tes expériences professionnelles (si possible, le même que le travail que tu recherches)
Ton CV n’a qu’un seul objectif : donner envie de te convoquer en entretien.
Les maîtres mots sont simplicité, clarté et pertinence.
Si tu veux en savoir plus sur le format local ou sur comment transformer tes expériences en leurs équivalentes Australiennes, j’ai écrit un guide avec des exemples de transformation ici.
2. Les Entretiens
Une fois ton CV prêt, la 2ème étape est l’entretien.
Français, nous sommes généralement surpris par un type de question commun en Australie : les behavioral questions (confondues parfois avec les “mises en situation“, méthode expliquée plus bas dans l’article)
Les behavioral questions
Ce sont des questions portant sur l’antériorité : comment as-tu résolu une situation particulière lors de l’une de tes anciennes expériences ?
Les Anglo-Saxons aiment ce type de question car elles révèlent les caractéristiques personnelles d’un candidat et sa manière de penser / se comporter.
Trois exemples typiques :
- Can you give me an example of a goal you reached and tell me how you achieved it?
- Can you give me an example of a time when you missed a deadline and how you handled it?
- Could you describe a stressful situation at work and how you overcame it?
Si tu te demandes “comment y répondre ?“, il existe une structure type pour te sortir de toutes les situations : la méthode STAR.
STAR est l’acronyme des 4 étapes de la méthode : Situation, Task, Action et Results.
Tu trouveras la description complète de cette méthode ici – et si tu as des questions après l’avoir lu, dis-le-moi en commentaire.
Les mises en situation
Une note sur les mises en situations, dont il existe trois types principaux :
- Une étude de cas, dans les métiers du conseil. Pour cela, rien de mieux que le livre Case In Point (une ancienne version en format pdf peut se trouver via google)
- Une coding interview (Google, Facebook, Palantir, …) pour les codeurs / ingénieurs informaticiens. De nombreux livres / vidéos YouTube existent déjà sur le sujet.
- Une mise en situation réaliste: le recruteur te place dans une situation rencontrée au travail, spécifique à ton domaine (sales, marketing, design …). Montre que tu connais ton cœur de métier !
3. Les visas Australiens : à toi de les connaitre par cœur.
Si tu as déjà commencé à chercher un travail, tu sais à quel point la question « quel visa as-tu ? » est importante pour les employeurs.
Sans visa, impossible de rester travailler en Australie.
Tu peux être dans 3 cas de figure :
- Tu as déjà un visa de travail permanent. Félicitations !
- Tu es en attente d’un visa permanent (de facto, skilled, …)
- Tu as besoin d’être sponsorisé
Dans tous les cas, il est impératif que tu puisses expliquer ta situation clairement et concisément.
Pourquoi ?
Car un recruteur qui a le choix entre un candidat “simple” (sans problème de visa) et un candidat “c’est compliqué” choisit le 1er. Tu veux rassurer le recruteur : il cherche quelqu’un pour résoudre ses problèmes, pas pour en lui rajouter.
Si tu n’es pas encore au point :
- Je t’ai préparé un résumé des 5 visas les plus courants ici
- Do your homework ! Si tu lis cet article, tu es sur la bonne voie. Continue en te renseignant sur le site du gouvernement (qui est relativement bien fait).
/ ! \ Si tu es en WHV et cherches un sponsor, tu t’es rendu compte que ton visa repousse instantanément les recruteurs => comment faire pour surmonter cet obstacle.
Voilà pour les essentiels avant d’aller postuler à ton prochain travail !
Next Steps :
Pour plus de conseils pratiques, c’est ici.